Ce matin, on l’a d'abord fait classique : artisanats locaux, miniatures et travail des cornes de zébus.
Puis, après avoir expliqué à Haingo que nous ce qu'on aime, c'est se promener au milieu des "vraies" gens, on va flâner en centre ville au rythme gasy… Café en regardant le trafic des pousse-pousse. Le patron de cet épi-bar -épicerie+bar- ne tarde pas à venir discuter avec nous. Et d'où est ce qu'on vient ? et combien de temps on reste ? et où on va aller ? Il aime les Français et d'ailleurs si la ville est aussi belle, c'est grâce aux Français ! Puis on déambule dans le marché couvert avec ses odeurs de beignets chauds. Fruits et légumes à profusion, et, comme on approche de l’hiver… des mandarines ! Le coin des bouchers, avec la viande étalée à l’air libre ou les volailles vivantes donne nettement moins envie… Quant à celui des poissons séchés…
La rue de l'Indépendance est bordée de grandes maisons aux larges varangues qui témoignent de la richesse passée de la ville. Le plus souvent, le rez-de-chaussée accueille une boutique, une échoppe, un épi-bar, voire un hotely, qui n'est pas un hôtel, mais une "gargotte" ! Et une gargotte est un petit restaurant gasy où on peut -parfois très bien- manger pour 10 000 Ariary, soit moins de 4€. Partout des pousse-pousse... qui sont arrivés sur l'île avec les migrants chinois ! Et, Vazaha, tu vas où?... Rappelle toi mon numéro ! le 12... Je t'emmène à ton hôtel Vazaha ?? La lutte est rude, les affaires doivent être difficiles...
Beaucoup d’enfants quand même partout alors qu’ils devraient être en classe. Petit à petit, on va apprendre que les enseignants du public sont en grève depuis plusieurs mois. Ils réclament une revalorisation de leurs salaires et un bras de fer s’est engagé entre eux et le gouvernement provisoire… En attendant, dans un pays où encore plus qu’ailleurs l’éducation devrait être une priorité absolue, c’est toute une frange de la jeunesse –et pas la moins favorisée- qui en paie et en paiera le prix. Sans école, difficile de se donner les moyens d’accéder à de meilleures conditions de vie…
Et cet après-midi, tranquille au soleil. Piscine à l'hôtel des Thermes -bah oui… et massage. Le cadre y est un rien surrané mais que du bonheur !